Le mercredi 09 janv 2008
Inondations: la situation s'améliore
Jean-François Néron
avec la collaboration de Luce Dallaire
Le Soleil
Les résidants de l’île Enchanteresse, à Sainte-Brigitte-de-Laval, ont poussé un grand soupir de soulagement hier après-midi lorsque l’embâcle qui les menaçait a finalement cédé.
Mars 1992. C’est ce qui revient à la mémoire des insulaires chaque fois que se forme une accumulation de glaces. À l’époque, 80 % des maisons avaient été touchées par des inondations à des degrés divers après la formation d’un embâcle. La Sûreté du Québec et l’armée avaient même dépêché sur place trois hélicoptères pour effectuer une cinquantaine de sauvetages. De quoi en garder le souvenir encore aujourd’hui.
Hier midi, sur le pont qui mène à l’île, Yves Morneau regardait, impuissant, la glace s’entasser dans le chenal est de la rivière Montmorency. L’insulaire observait aussi, avec un brin de nervosité, l’eau envahir les berges. «Faudrait pas revivre ça», lance celui qui a subi l’inondation il y a 15 ans.
En matinée, la Sécurité civile avait forcé l’évacuation des quelque 200 personnes qui habitent l’île. C’est que la situation devenait très préoccupante. En effet, le bras ouest du cours d’eau était obstrué depuis le 24 décembre sur une distance d’un demi-kilomètre. Hier, l’embâcle a atteint un kilomètre et demi. Le second embâcle formé à l’est laissait donc envisager le pire. L’eau ne pouvait plus s’écouler librement.
La tension qui régnait depuis le matin a pris fin vers 14h. Au grand bonheur des citoyens rassemblés sur le pont, l’amas de glace s’est disloqué sous leurs yeux. Mais le problème s’est déplacé en aval, à Québec, où les pompiers surveillaient de près le secteur de la rue de la Sablonnière à Beauport. Aucun citoyen n’a été évacué.
La crue momentanée à Sainte-Brigitte aura eu le temps de faire des dégâts. Au moins huit résidences ont subi des infiltrations d’eau, selon François Gaumond de la Sécurité civile. Les personnes évacuées avaient toutes réintégré leur demeure en soirée.
La Chaudière déborde
En Beauce, la rivière Chaudière a débordé à Beauceville, et bien que le niveau de l’eau se soit stabilisé, l’embâcle d’environ un kilomètre qui s’est formé à partir du pont nécessitera certains travaux au cours des prochains jours.
En milieu d’après-midi, hier, les autorités municipales beaucevilloises anticipaient une baisse du niveau des eaux de la rivière en raison des conditions météorologiques favorables.
«La pluie a cessé, et le mercure chute. Si la tendance se maintient, a indiqué le directeur des incendies et coordonnateur des mesures d’urgence, Dave Roy, nous aurons évité le pire.»
Pourtant, plus tôt en journée, la rivière est sortie de son lit. Le secteur de l’hôtel de ville a été inondé, et l’avenue Lambert a été fermée à la circulation.
«Deux résidences ont été évacuées, 40 propriétaires ont reçu un avis d’évacuation. Une douzaine de véhicules ont été remorqués. L’eau s’est infiltrée dans une dizaine de bâtiments, ne causant pas de dommages majeurs», précise le coordonnateur.
Même si les glaces sont plus minces qu’à l’habitude, il faudra effectuer certains travaux le long des berges.
«Pour éviter les mauvaises surprises, nous utiliserons une excavatrice et libérerons les berges», précise M. Roy.
Par ailleurs, à Sainte-Marie, même si le niveau de l’eau était toujours à la hausse en soirée, le coordonnateur adjoint aux mesures d’urgence, Bernard Boulanger, ne pressentait pas de situation grave. «Nous ne relâchons pas la surveillance», a-t-il conclu.
Évacuation à Huntingdon
En Montérégie, c’est le centre-ville de Huntingdon qui a été le plus touché. Une dizaine de citoyens ont été évacués en raison du débordement de la rivière Châteauguay. Ils ont regagné leur domicile en fin de journée. La rivière Yamaska est également sortie de son lit à Yamaska et à Sainte-Anne-de-Sorel, isolant certains insulaires à Yamaska.
Inondations: la situation s'améliore
Jean-François Néron
avec la collaboration de Luce Dallaire
Le Soleil
Les résidants de l’île Enchanteresse, à Sainte-Brigitte-de-Laval, ont poussé un grand soupir de soulagement hier après-midi lorsque l’embâcle qui les menaçait a finalement cédé.
Mars 1992. C’est ce qui revient à la mémoire des insulaires chaque fois que se forme une accumulation de glaces. À l’époque, 80 % des maisons avaient été touchées par des inondations à des degrés divers après la formation d’un embâcle. La Sûreté du Québec et l’armée avaient même dépêché sur place trois hélicoptères pour effectuer une cinquantaine de sauvetages. De quoi en garder le souvenir encore aujourd’hui.
Hier midi, sur le pont qui mène à l’île, Yves Morneau regardait, impuissant, la glace s’entasser dans le chenal est de la rivière Montmorency. L’insulaire observait aussi, avec un brin de nervosité, l’eau envahir les berges. «Faudrait pas revivre ça», lance celui qui a subi l’inondation il y a 15 ans.
En matinée, la Sécurité civile avait forcé l’évacuation des quelque 200 personnes qui habitent l’île. C’est que la situation devenait très préoccupante. En effet, le bras ouest du cours d’eau était obstrué depuis le 24 décembre sur une distance d’un demi-kilomètre. Hier, l’embâcle a atteint un kilomètre et demi. Le second embâcle formé à l’est laissait donc envisager le pire. L’eau ne pouvait plus s’écouler librement.
La tension qui régnait depuis le matin a pris fin vers 14h. Au grand bonheur des citoyens rassemblés sur le pont, l’amas de glace s’est disloqué sous leurs yeux. Mais le problème s’est déplacé en aval, à Québec, où les pompiers surveillaient de près le secteur de la rue de la Sablonnière à Beauport. Aucun citoyen n’a été évacué.
La crue momentanée à Sainte-Brigitte aura eu le temps de faire des dégâts. Au moins huit résidences ont subi des infiltrations d’eau, selon François Gaumond de la Sécurité civile. Les personnes évacuées avaient toutes réintégré leur demeure en soirée.
La Chaudière déborde
En Beauce, la rivière Chaudière a débordé à Beauceville, et bien que le niveau de l’eau se soit stabilisé, l’embâcle d’environ un kilomètre qui s’est formé à partir du pont nécessitera certains travaux au cours des prochains jours.
En milieu d’après-midi, hier, les autorités municipales beaucevilloises anticipaient une baisse du niveau des eaux de la rivière en raison des conditions météorologiques favorables.
«La pluie a cessé, et le mercure chute. Si la tendance se maintient, a indiqué le directeur des incendies et coordonnateur des mesures d’urgence, Dave Roy, nous aurons évité le pire.»
Pourtant, plus tôt en journée, la rivière est sortie de son lit. Le secteur de l’hôtel de ville a été inondé, et l’avenue Lambert a été fermée à la circulation.
«Deux résidences ont été évacuées, 40 propriétaires ont reçu un avis d’évacuation. Une douzaine de véhicules ont été remorqués. L’eau s’est infiltrée dans une dizaine de bâtiments, ne causant pas de dommages majeurs», précise le coordonnateur.
Même si les glaces sont plus minces qu’à l’habitude, il faudra effectuer certains travaux le long des berges.
«Pour éviter les mauvaises surprises, nous utiliserons une excavatrice et libérerons les berges», précise M. Roy.
Par ailleurs, à Sainte-Marie, même si le niveau de l’eau était toujours à la hausse en soirée, le coordonnateur adjoint aux mesures d’urgence, Bernard Boulanger, ne pressentait pas de situation grave. «Nous ne relâchons pas la surveillance», a-t-il conclu.
Évacuation à Huntingdon
En Montérégie, c’est le centre-ville de Huntingdon qui a été le plus touché. Une dizaine de citoyens ont été évacués en raison du débordement de la rivière Châteauguay. Ils ont regagné leur domicile en fin de journée. La rivière Yamaska est également sortie de son lit à Yamaska et à Sainte-Anne-de-Sorel, isolant certains insulaires à Yamaska.